Biographie de Robert Schuman

Robert Schuman (1886-1963), profond chrétien et père fondateur de l’Europe repose en l’église de Saint Quentin à Scy-Chazelles. Un procès de béatification, suivi par Pierre Raffin, évêque de Metz, a été entrepris, pour permettre la reconnaissance de la sainteté de sa vie.

 

Robert Schuman est né à Luxembourg, le 29 juin 1886, d’un père lorrain et d’une mère luxembourgeoise. Il fréquenta l’école primaire et secondaire au Grand-duché et passa son baccalauréat au lycée Fabert à Metz en 1904, ville allemande à cette époque. Il fait ses études supérieures de droit en Allemagne. Il jouit alors d’une diversité culturelle : luxembourgeois de résidence, français d’origine et Allemand de nationalité.

A partir de 1910, il devient membre de la Görres-Gesellschaft, une société d’érudits catholiques intéressés par l’histoire. Il adhère en 1912 à « l’Union pour l’étude du droit des gens d’après les principes chrétiens », qui œuvre pour le respect du droit des personnes et des communautés dans la construction de la paix entre les nations.

Il ouvre un cabinet d’avocat à Metz en juin 1912. En novembre 1918, l’alsace-lorraine redevient française et Robert Schuman entre au Parlement comme député de Moselle en 1919 (réélu en 1924, 1928, 1932, 1940, et de 1946 à 1962). Il est élu membre de la Commission de législation civile et criminelle (de 1919 à 1929 et de 1939 à 1940). En mars 1940, Robert Schuman, est nommé sous-secrétaire d’Etat pour les Réfugiés. Robert Schuman prend la direction du Mouvement Républicain Populaire (MRP) après 1945. Ce parti politique est né en 1944. Le MRP se présente comme le parti des résistants démocrates-chrétiens, qui souhaite dépasser le clivage droite-gauche.

Robert Schuman a eu de nombreuses responsabilités gouvernementales : Ministre des Finances (janvier à novembre 1947), Président du Conseil (novembre 1947 à juillet 1948), Ministre des Affaires étrangères (juillet 1948 à janvier 1953) et enfin Ministre de la Justice (février à décembre 1955).

Il fut le grand négociateur de tous les traités majeurs de la fin de la Seconde Guerre mondiale (Conseil de l’Europe, pacte de l’Atlantique Nord, CECA,…). « La déclaration Schuman », le 09 mai 1950, pose les fondements de l’Europe. Elle mentionne une perspective de construction européenne : « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait [1]». Cette déclaration entrainera la création de la Communauté Européenne du charbon et de l’acier, qui est à l’origine de l’Union Européenne.

De 1958 à 1960, il devient le premier président du Parlement Européen à Strasbourg. A la fin de son mandat, le parlement lui décerne le titre de « Père de l’Europe ». En 1962, il se retire de la politique. Il meurt le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles.

Un procès de béatification a été ouvert par Monseigneur Pierre Raffin, évêque de Metz (église catholique) en 1991. En 2004, le procès est clôturé et envoyé au Vatican où la Commission pour la Cause des Saints étudie le dossier.

Maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles
Scy-Chazelles : Chapelle où repose Robert Schuman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Extrait de la déclaration Schuman, http://www.robert-schuman.com/fr/pg-europe/9mai50.htm

 

Crédit photographique : J-C Kanny – CDT Moselle.