Histoire d’une fondation, les premiers pas d’une communauté

C’est Monseigneur Martin Meurisse, évêque de Madaure, suffragant de l’évêque de Metz et grand vicaire du diocèse, qui reçut les religieuses. Il fit la cérémonie de leur installation en communauté le 24 avril 1633 et dit la messe solennelle.

Dans un premier temps, les religieuses parvinrent à survivre grâce aux dots des religieuses qui les rejoignaient et aux dons qu’elles pouvaient recevoir, mais très vite leur trop grande misère vint à bout de leur courage. Leurs ressources étaient faibles, elles n’avaient que peu d’amis dans la ville susceptibles de les aider et les traites de la maison qu’elles avaient achetée étaient trop lourdes. Les postulantes même apportaient de trop faibles dots, alourdissant ainsi les charges de la communauté sans apporter de compensations financières. Après avoir souffert pendant trois années, les religieuses décidèrent d’abandonner leur nouveau couvent.

Cependant la Sainte Providence veillait !

Les révérends pères jésuites voyant la nouvelle communauté sur le point de disparaître informèrent la supérieure du couvent de Pont à Mousson, la Mère Claude-Marie d’Auvaine qui trouva une solution en moins de vingt quatre heures. Elle choisit une nouvelle supérieure, la Mère Jeanne Françoise de Saint Vincent, et des religieuses pour remplacer celles qui s’apprêtaient à fuir.

Une fois cette nouvelle communauté formée, la Mère d’Auvaine la conduisit elle-même à Metz, à la grande surprise des sœurs de Riom qui étaient sur le départ et qui n’avaient pas été prévenues de l’arrivée de leurs remplaçantes compte tenu de la rapidité des décisions prises. Une somme importante fut empruntée pour payer la maison, avec la caution du couvent de Pont à Mousson, dont la supérieure fournit le linge, les meubles et la nourriture nécessaire n’hésitant pas à partager les provisions entre les deux communautés. Grâce à cette grande supérieure, la nouvelle fondation fut établie le 26 janvier 1636. Claude-Marie d’Auvaine put retourner à Pont à Mousson juste avant que de nouvelles troupes envahissent Metz emmenant avec elles les sœurs de Riom.