Restauration du Monastère (1817)

Notre Monastère de Metz a eu le bonheur d’avoir été fondé par la sagesse et par les soins de notre Sainte Mère de Chantal. C’était le 24 Avril 1633, à la demande de la Très Honorée Mère Claude-Marie d’Auvaine, Supérieure de notre Monastère de Pont-à-Mousson, et au milieu des désastres de la Guerre de Trente ans (1). Notre digne Fondatrice chargea notre Mère Jeanne-Charlotte de Bréchard, qui gouvernait alors notre Monastère de Riom, de pourvoir à cette œuvre difficile, elle se fit malgré bien des traverses, prospéra enfin, et subsista jusqu’aux jours néfastes de la suppression de toutes les maisons religieuses de France, en 1792.

Les Sœurs qui composaient alors la communauté se retirèrent pour la plupart en groupes de cinq ou six, en ville et dans les environs, observant ce qu’elles pouvaient de la Règle, en attendant des temps meilleurs.

Lorsque le calme commença à reparaître en France, il plut à la divine Providence de favoriser le rétablissement de ce Monastère. La Supérieure et les quelques Sœurs qui avaient survécu aux malheurs de la Révolution étaient alors trop âgées et trop infirmes pour s’employer à une telle entreprise ; aussi Dieu se servit-il, pour réussir dans son dessein, de la Très Honorée Sœur Directrice de notre Monastère de Fribourg, Marie Thérèse de Tholozan, dont la famille avait habité Metz, et dont le nom y était resté vivant. Notre Communauté ne s’en rattache pas moins à ses débuts que notre Sainte Mère a si bien favorisés, l’une des Sœurs forcée de quitter le saint asile en 1792 s’étant hâtée de solliciter la grâce d’y entrer.

1 – Voir les annales de la fondation de Metz (1633)