Restauration du Monastère (1817)

Aide de Monseigneur Jauffret

Monseigneur Jauffret, étant de retour, fut touché des généreux et ardents désirs de nos Sœurs et voulut bien faire lui même les démarches nécessaires, en écrivant à Monseigneur Bigex et à la très honorable Mère Thérèse de Chantal Hurard. Celle-ci, frappée de l’humilité dont étaient empreintes les lettres de notre bien-aimée Sœur Marie de Chantal, souhaitait fort lui procurer le bonheur après lequel elle aspirait ; c’est pourquoi, ayant appris que nos Sœurs de Fribourg étaient en état de donner trois religieuses bien formées à l’observance, elle en avertit Monseigneur Jauffret pour qu’il s’y adressât, faisant elle même les premières démarches.

Mais comme le Prélat, qui n’avait pas abandonné ses premiers projets, ne demandait les Sœurs que pour 15 ou 18 mois, elle pria Monseigneur Bigex de lui mander que les fondatrices ne peuvent être renvoyées, que c’est à l’Évêque sous lequel elles ont fait profession à les rappeler, s’il juge qu’elles ne sont plus nécessaires à la nouvelle fondation. Elle ajoutait ce qui est prescrit pour les années de profession nécessaires à une supérieure, disant que si celle qui l’était alors était élue plus tôt, son élection serait nulle. Elle terminait en disant : « Sur cet article il n’y a point de dispense à obtenir, notre St Fondateur dit que Nosseigneurs les Évêques sont pour nous faire observer nos Règles, et non pour nous en dispenser. »