Restauration du Monastère (1817)

Épreuves du choléra.

Ces pénibles sacrifices ne furent que les préludes de tous ceux que Dieu exigea de nous l’année suivante. Le terrible fléau du choléra fit, en 1832, d’étranges ravages dans notre ville. Dès le 5 mai, une lettre pastorale de Monseigneur prescrivait des prières de pénitence en face de ce redoutable fléau. Les nouvelles désastreuses que nous en apprenions chaque jour, en affligeant nos cœurs, nous excitaient à prier continuellement pour en obtenir la cessation ; cependant nous ne le redoutions point pour nous personnellement, nous confiant entièrement en la bonté du divin Cœur de Jésus. Notre sécurité était même partagée par les parents de nos élèves qui, les croyant plus en sûreté dans notre Monastère que dans leurs propres maisons, ne songeaient pas à les retirer. Mais il entrait dans les desseins de Dieu de nous faire passer par le creuset des tribulations : il s’était choisi des victimes parmi nous.