Restauration du Monastère (1817)

On construit des Parloirs provisoires.

Nous avons dit que lors de la construction de notre chœur, il n’avait pas été possible d’arranger l’entrée des Prêtres pour la Sacristie du dehors (21) ; de plus nous n’avions pas de tour et nos parloirs étaient si petits et si peu convenables, que notre Très Honorée Mère Louise de Sales crut ne pouvoir laisser subsister, même provisoirement, cet état de choses. Mais il fallait des fonds pour cette entreprise, et nous n’en avions point : Sa Charité fit une neuvaine solennelle aux Sacrés Cœurs de Jésus et Marie et à celui de St Joseph, pour en obtenir du secours.

A la fin de cette neuvaine, notre chère Mère fit, devant le Saint Sacrement, une promesse au nom de la Communauté, et une consécration à Notre Seigneur, le choisissant par amour, par confiance et par reconnaissance, pour le Souverain et très aimable Supérieur de notre Monastère, et le conjurant en cette qualité d’en recevoir la clef, de prendre en main toutes ses affaires spirituelles et temporelles. Cette clef fut mise dans le tabernacle, avec la consécration que Notre Mère et nos Sœurs conseillères avaient signée ; nous reçûmes ensuite la bénédiction du Saint Sacrement, puis nous allâmes processionnellement à la chapelle de la Ste Vierge, où notre Très Honorée Mère remit aussi une clef de la maison entre les mains de cette puissante Reine du Ciel, en la priant d’être la Mère et Supérieure de la Communauté. Cette cérémonie eut lieu le 25 août 1833.

Notre Seigneur et sa Sainte Mère voulurent bien agréer notre humble supplique. Dès le lendemain, ils nous envoyèrent une Postulante de grande espérance, et deux jours après Mr l’Abbé Potot remit deux mille francs à notre chère Mère, spécifiant que c’était pour faire arranger nos Parloirs. La volonté de Dieu nous étant manifestée si clairement, on mit aussitôt la main à l’œuvre et nous fûmes bientôt presque aussi bien cloîtrées que si notre Monastère était entièrement bâti.

21 – Voir p. 29