Restauration du Monastère (1817)

Mme d’Apromont procure du secours

Dès 1819, Dieu nous vint en aide par ce moyen : Une Dame de grande famille fut atteinte de monomanie, et sa conduite n’allait à rien moins qu’à la ruine de sa famille si on ne l’eût arrêtée. Comme elle avait beaucoup d’esprit et écrivait très bien, on eut beaucoup de peine à la faire interdire, cependant on en vint à bout, et notre bonne Mère fut priée de la recevoir avec une pension de deux mille francs, en outre de toutes les dépenses personnelles de cette pauvre Comtesse. Ce ne fut pas sans peine que Sa Charité se décida ; mais cette ressource lui parut envoyée de Dieu, elle consentit à essayer. Cette Dame se voyant enfermée fut d’abord très difficile, et l’on doutait de pouvoir la conserver quand, l’année suivante elle fit une maladie qui la mit aux portes de la mort ; la raison lui revint pour recevoir les derniers Sacrements, après lesquels il s’opéra une crise heureuse qui lui procura un mieux physique et moral. Lorsqu’elle fut rétablie et se ressouvint du passé, elle en profita pour s’humilier devant Dieu et devant les hommes, accepta généreusement sa réélection chez nous et en profita pour le bien de son âme : aussi pouvons-nous dire qu’elle nous a constamment édifiées jusqu’à sa mort.