Fondation du Monastère de Metz, 56ème de l’Ordre, établi d’abord le 24 avril 1633 – retranscription de l’original sis aux Archives Départementales de Moselle

Pauvreté de la Communauté.

Nous nous adressions chaque jour au ciel, en récitant l’Office et les litanies de la divine Providence, pour obtenir les secours temporels dont nous avions besoin ; car il est facile de juger ce que devait souffrir une Communauté dont la faible santé des sujets faisait ressentir doublement la pauvreté de la maison. Le peu de vin que nous avions de rente manquant depuis plusieurs années, nous obligea dans ce temps, à boire de l’eau de genièvre, qui, en fortifiant l’estomac, ne détruit pas la mortification. Nous supprimons ici le détail de toutes celles que nous causaient la rareté du blé, du bois et les inondations, pour parler de quelques petits avantages dont nous sommes redevables à la libéralité des parents de nos Soeurs. Ils procurèrent à notre sacristie deux chasubles un pavillon, des aubes, etc. ; et à notre bibliothèque plusieurs excellents ouvrages.

Notre très Honorée Mère admit trois de nos Soeurs à la profession, et eut la douleur d’en perdre cinq ; elle laissa la Communauté au nombre de 37 professes du voile noir, six du blanc, deux Tourières, 16 pensionnaires, et quatre filles de services pour notre draperie.